Jean-Pierre Lecoublet, Responsable Hébergement du Tour de Bretagne : "L'important, s'assurer que tout soit prêt pour accueillir les coureurs."

Habitué à vivre discrètement son bénévolat et son histoire avec le Tour de Bretagne, Jean-Pierre Lecoublet a accepté de sortir de son habituelle réserve. Responsable Hébergement, il gère l’une des parties les plus importantes du dispositif du Tour de Bretagne, en assurant l’hébergement quotidien de près de 460 coureurs et suiveurs sur l’épreuve. Rencontre avec l’un des historiques du Tour de Bretagne. 

Jean-Pierre, comment a démarré ton histoire avec le Tour de Bretagne ? 
C’est déjà une vieille histoire maintenant… C’est dans le cadre du travail que j’ai croisé la route de Christophe Fossani. Je pratiquais le vélo et naturellement nous avons sympathisé. Au fil des conversations, il a évoqué son attachement au Ruban Granitier Breton puisque son père en était l’un des fondateurs, une course que je suivais particulièrement chaque année.

Nos chemins professionnels se séparent, puis un jour je reçois la visite de Christophe qui me propose de rejoindre l’organisation avec lui. Notre mission était de récupérer et de juger les primes dans les communes traversées, et pendant 5 ans nous avons parcouru les routes bretonnes à moto. C’était parti, nous entrions dans cette belle famille, que du bonheur et peu de tracas à l’exception des intempéries certaines fois. Puis malheureusement, les anciens nous ont quitté. Christophe a changé de fonction, moi également. J’ai occupé successivement les postes de chauffeur arbitre et responsable des invités. A l’époque ils étaient peu nombreux, 3 ou 4 par étape …

L’épreuve prenait de l’ampleur et le président de l’époque Emile HELARY ne pouvait plus tout gérer seul (itinéraire, hébergement, budget, communication), enfin tout ou presque. Il a vu en Christophe son successeur et il ne s’était pas trompé. Il lui a proposé la présidence qu’il a acceptée sous son contrôle mais avec conditions. Il ne souhaitait pas reproduire le même schéma, tout gérer seul. Il proposa donc que Marc BOUVIER gère l’itinéraire et moi l’hébergement. Auparavant, je suivais le mouvement, je regagnais l’hôtel indiqué sur le plan d’hébergement et me mettais les pieds sous la table… mais avant cela il y avait un peu de boulot … J’allais découvrir le job !!

En amont de l’épreuve, je commence à prendre les contacts et les déplacements dès la mi-septembre lorsque le parcours est à peu près définitif. Il faut négocier tarifs, disponibilités, parkings, menus, branchements électriques et bon nombre de petits détails. Il est nécessaire d’anticiper afin de prendre les devants sur les éventuels autres évènements. Dix à quinze hôtels sont nécessaires quotidiennement pour héberger les 460 coureurs et suiveurs. Pendant la course je ne suis que très rarement sur les étapes, je rends visite aux hôteliers la veille de l’arrivée des coureurs et règle les prestations. Je m’assure que tout soit prêt pour les accueillir. Le soir de l’arrivée finale, le 1er mai, tous les hôtels ont été réglés.

Quel est ton meilleur souvenir sur l’épreuve ? 

Bien sûr, depuis tout ce temps, il y en a des tas, des bons et des moins bons, c’est ce qui fait l’histoire. Je retiendrai l’ambiance qui règne au sein de l’équipe d’organisation même si parfois nos avis divergent. Ce poste prend énormément de temps mais apporte aussi beaucoup de satisfaction.

Est-ce qu’un coureur ou un fait de course t’as particulièrement marqué après toutes ces années ? 
J’ai eu l’occasion de discuter avec Julian ALAPHILLIPPE la veille de sa victoire à Fougères et qu’il ne devienne le champion qu’il est aujourd’hui. J’ai également passé une excellente semaine en compagnie de Luc LEBLANC, parrain de l’épreuve une année, pour qui j’étais le chauffeur.