Au terme d’une étape particulièrement animée, le français Alex Baudin de Swiss Racing Academy remporte l’étape et prend le maillot de leader.
Un troisième leader en trois étapes, voilà ce que nous réserve au final ce parcours vallonné et venté entre Lohéac et Le Hinglé. Tout le monde au départ se dit que le vent annoncé doit pouvoir éclaircir le peloton et rendre les velléités offensives plutôt intéressantes. Et tout cela avant d’arriver sur un circuit final compliqué à appréhender.
Après un départ rapide et de nombreuses attaques, un duo se forme peu de temps après le second classement grimpeur du jour alors que le relief ne s’aplanit pas vraiment. Paul Penhoët (Groupama-FDJ) et Fabian Weiss (Swiss Racing Academy) coordonnent leurs efforts et font grimper l’écart avec le peloton à 4 minutes. Le peloton réagit alors sous l’impulsion de plusieurs équipes parmi lesquelles Lotto-Kern Haus, Coloquick ou Leopard.
L’écart se réduit alors fortement et les 2 compères de tête se demandent bien ce qu’ils font là à lutter contre le vent. Le 1er juge de paix de cette étape se profile à l’horizon. La Vallée Verte de Jugon Les Lacs fait peur à tout le monde et alors que les 2 hommes de tête sont en point de mire, les offensives dans le peloton se multiplient. Décidément, personne ne réussit à contrôler ce peloton du Tour de Bretagne ! Quasiment toutes les équipes y vont de leur attaque.
Il reste un peu moins de 70 kilomètres à couvrir et tout est alors à refaire car c’est un regroupement général qui s’opère. Mais les forces sont déjà bien entamées. C’est le moment choisi par Adrien Lagrée pour tenter un coup avant Jugon. Coup d’épée dans l’eau. Le peloton aborde la Vallée Verte groupé. Il n’en sera rien en haut puisque le peloton explose en 3 morceaux. Grondin (Arkéa-Samsic) Mobach (Leopard) ou Guichard (WB-Fybolia-Morbihan) tentent de nouveau de créer des groupes à l’avant. Les attaques sont incessantes et personne n’arrive à faire de vraie différence. Le peloton aborde le circuit final groupé et c’est Thibault Ferrasse (B&B Hotels-KTM) qui met le feu aux poudres dès le 1er passage sur la ligne d’arrivée. Il reste 15 kilomètres avant l’arrivée quand Clément Alleno de Dinan Sport Cycling fait l’effort pour revenir sur l’homme de tête Puis c’est un autre groupe intéressant qui se fait la malle du peloton et qui rejoint les 2 aux avant-postes. Il faut désormais compter sur le leader Johan Le Bon, sur le vainqueur de l’an dernier Jean-Louis Le Ny ou sur Hardy et Grondin d’Arkéa-Samsic. Ils sont désormais 13 en tête de course. Il y a là aussi Alex Baudin (Swiss Racing Academy) qui accompagnait Le Bon lors de son retour à l’avant sur l’étape de la veille.
Et c’est bien le français de l’équipe suisse qui allume le dernier pétard de ce feu d’artifice à 1 tour de l’arrivée. Il accomplit alors 5 kilomètres en solitaire pour résister au retour du groupe de contre mené par le leader du classement général en personne. Le français de 20 ans conquiert là le plus beau succès de sa jeune carrière et s’empare par la même occasion du maillot de leader pour 3 secondes devant Le Bon et 7 secondes devant Antonio Puppio (Israel Cycling) qui termine 2ème de cette étape.
Avec un geste à l’arrivée en honneur du nouveau partenaire de l’équipe suisse qui doit franchir un nouveau palier en 2023 sous l’impulsion de Fabian Cancellara qui l’a annoncé hier, la victoire d’Alex Baudin tombe à la bonne heure.
Réaction du vainqueur, Alex Baudin :
« Dans le dernier kilomètre, franchement j’ai un peu douté parce que l’écart bougeait pas et je les voyais vraiment pas très loin. J’avais vraiment peur de coincer sur la fin mais je pense qu’ils n’étaient pas très organisés derrière. c’est pour ça que j’ai pu y aller parce que j’ai coincé un peu vu tous les efforts que j’ai fait pour tenter de sortir donc je suis vraiment de pouvoir gagner.
Comme tous les jours c’était très tendu pour prendre l’échappée. Quand les 2 sont partis devant, on avait Fabian (Weiss) devant, c’était top. Toute la journée, ça a été tendu pour le placement. C’est caractéristique du Tour de Bretagne avec les petites routes. il faut toujours être placé, c’est tout le temps tendu. C’était une journée très usante au final.
L’objectif c’était de gagner l’étape, je ne pensais pas au général. Mon directeur sportif m’avait dit d’attaquer à 2 tours de l’arrivée. C’est ce que j’ai fait. A chaque tour j’ai essayé de m’isoler. Pour le maillot de leader, je ne sais pas trop. C’est une bonne nouvelle mais peut être un cadeau empoisonné pour l’instant car il reste 4 jours. ON va tout faire pour le garder je pense mais ça va être très dur.»
RECEVEZ TOUTE L'ACTUALITÉ ET OFFRES DU TOUR
Connectez-vous
