Au terme d’un sprint décousu, c’est le jeune américain Luke Lamperti qui s’adjuge la première étape et par la même occasion le premier maillot de leader.
Plouescat a accueilli les opérations préparatoires au départ et c’est de cette localité du pays du Léon que s’élancent les 150 coureurs de cette édition 2023. Il n’est pas facile de dégager de vrais favoris pour le classement général mais les équipes disposant de solides sprinteurs pouvant remporter cette première étape sont nombreuses. Parmi elle Alpecin-Deceuninck de Jakub Mareczko, ou la Saint-Michel-Auber 93 de Rudy Barbier, mais aucune ne fait réellement figure d’ogre.
La course est pourtant belle et bien lancée sur les routes léonardes mais personne n’arrive à creuser l’écart durant de nombreux kilomètres. Les tentatives sont nombreuses et le rythme particulièrement élevé, tant et si bien qu plus de 47 kilomètres sont parcourus dans la première heure. Il faut attendre le 78ème kilomètre pour que 3 coureurs puissent s’extirper durablement, à l’initiative du jeune français Axel Huens (Circus-ReUz-Technord). Il est rejoint en 2 temps par Damien Poisson (Dinan Sport Cycling) et Mads Kristensen (Leopard Togt). Le peloton laisse filer quelques temps avant que la chsse ne s’organise.
Les 3 échappés comptent 2 minutes d’avance lorsque la Soudal-Quick Step met un gros coup d’accélérateur et ramène le peloton à 30 secondes rapidement. Les équipes s’organisent et c’est alors Uno-X, Groupama-FDJ ou Lotto Dstny (entres autres) qui roulent de concert pour maintenir les fuyards à portée. L’écart oscille entre 15 et 30 secondes mais les échappés ne lâchent rien.
Il y a encore 2 sprints intermédiaires sur le circuit final de St Pol de Léon qui octroient des secondes de bonification. Pour l’anecdote (qui n’en sera peut-être plus une à la fin de la semaine) c’est Florian Dauphin (CréActuel-Marie Morin-U22) qui s’octroie les 3 premières secondes de bonification lorsque le peloton encore groupé se dispute le 1er sprint intermédiaire. Sur le circuit final, c’est Axel Huens qui est le plus frais et qui s’adjuge 6 secondes en 2 fois avant de se relever car la pression du peloton est trop fort à quelques secondes derrière.
Le peloton se regroupe à l’amorce du dernier tour. Les maillots noirs de l’équipe suisse Tudor font leur apparition en tête de peloton avec les bleus marine de Groupama FDJ et les bleus clairs de CIC U Nantes Atlantique. Les trains s’organisent difficilement et c’est un sprint décousu qui s’annonce sur le pavé léonard.
A la sortie du dernier virage, Luke Lamperti sort de la boite plein champ et sort victorieux de ce sprint en faux plat devant le danois Nielsen (Leopard Togt) et Pickrell (Israel Premier Tech Academy)
Le jeune américain, déjà vainqueur dimanche en Angleterre juste avant de prendre l’avion pour la Bretagne, est le premier leader d’un Tour de Bretagne qui s’annonce décousu. Une cassure dans le peloton lors du sprint final envoie (hormis les 30 premiers) la majeure partie du peloton à 7 secondes du vainqueur.
Réaction du vainqueur, Luke Lamperti :
« C’était une journée chaotique. Tout le monde voulait aller dans l’échappée. C’est une première étape d’une course longue alors on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Il y a des équipes qui roulent pour le général, d’autres pour l’étape alors c’était chaotique. Nous avons essayé d’être placé devant toute l’étape. J’ai eu quelques victoires en France, alors j’aime bien courir ici en France. Je suis venu principalement pour les étapes, nous avons Max Walker pour le général alors nous verrons pour le général maintenant.»
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