Mahoudo impérial sur les hauteurs de Plumelec

Le jeune puncheur du CIC U Nantes Atlantique s’impose à Cadoudal et se replace au classement général.

La 4ème étape de ce Tour de Bretagne s’élance du Mené avec un peloton remonté comme un coucou après avoir subi les assauts de la météo la veille.

Mené tambour battant, ce début d’étape permet à 3 hommes de s’échapper avant le premier sprint intermédiaire de la journée situé au kilomètre 48. Les français Clément Poirier (Sojasun Espoir-ACNC) et Théo Cotard (CréActuel-Marie Morin-U22) accompagnent le sud-africain Marc Pritzen (EF Education-Nippo Development Team). Théo Cotard se montre le plus véloce sur le premier sprint et engrange finalement les points du maillot des rushs tout au long de la journée. Marc Pritzen prend quant à lui les points au sommet des grimpeurs de la journée.

L’écart grandit régulièrement sous le contrôle de la Tudor du leader Simon Pellaud. Jusqu’à atteindre un peu plus de 3 minutes d’avance. Pointe désormais à l’horizon le célèbre circuit final de Plumelec et sa fameuse côte de Cadoudal.

C’est le moment choisi par le peloton pour revenir sur les 3 hommes de tête en 2 temps. Un premier contre sort dans la 1ère des 6 ascensions. Puis plus tard Soudal-Quick Step tente un coup de force en plaçant 2 coureurs dans un autre contre (Craps et Vangheluwe) mais ils sont vite ramenés à la raison par un peloton déchainé qui avale Cadoudal comme si de rien n’était. Plusieurs attaques secouent le peloton qui se réduit au fur et à mesure des ascensions.

C’est un premier peloton d’une vingtaine d’unités qui aborde en tête le dernier tour de circuit. Dans la descente ultra rapide, Pierre Thierry (Morbihan-Fybolia-GOA) fait le forcing et emmène avec lui Nolan Mahoudo. Il reste 5 kilomètres à couvrir et une dernière montée de Cadoudal qui annonce un duel épique. En pur rouleur, Pierre Thierry réussit à creuser un bon écart avant d’être relayé par Mahoudo. Les deux français roulent de concert tandis que le peloton peine à s’organiser pour revenir sur les deux attaquants. Pierre Thierry ne se pose pas de questions et roule le plus fort possible pour creuser l’écart et remonter au classement général. Dans le dernier virage, Nolan Mahoudo place un démarrage incisif dans le dernier virage pour aller s’imposer.

Pierre Thierry prend la 2ème place à 11 secondes. L’australien Brady Gilmore (Ara Skip Capital) règle ce qu’il reste du peloton à 15 secondes. Mahoudo se replace à la seconde place du classement général à 26 secondes du leader Simon Pellaud qui a passé une journée somme toute plutôt tranquille, se payant même le luxe de lâcher Kristensen qui était dans le même que lui. Pierre Thierry remonte lui à la 5ème place du général.

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Eric ROUSTAND-1183
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TDB E4 - site - WEB 4-3 040 @ Gus Sev
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Réaction du vainqueur, Nolan Mahoudo :

« Hier et aujourd’hui étaient les journées les plus proches de la maison et aussi les plus dures de la journée alors j’avais envie de briller. Je m’étais fixé une des 2 étapes. Ce n’était pas prévu de partir comme cela mais j’ai vu Pierre (Thierry) dans la descente et je me doutais qu’il allait y aller parce qu’on est chez lui. Je savais que j’étais plus rapide que lui mais Pierre est fort et il a un gros moral. Comme on est chez lui je me suis dit « Attention quand même ». Je suis vraiment content pour l’équipe, sans les partenaires on est pas là. Merci à l’équipe et aux partenaires qui font avancer tout ça. »

 

Réaction du leader, Simon Pellaud :

« C’était une bonne journée pour nous, avec 3 coureurs qui n’étaient pas placés au général et qui n’ont pas vraiment bourriné. On a pu contrôler l’échappée. Il y a un gros coup de vis qui a été mis derrière car on sait que sur le Tour de Bretagne quand on entre sur le circuit c’est une nouvelle course qui commence. On a fait une belle course. On a mis aussi un gros coup de vis à 2 tours de l’arrivée mais il nous a manqué juste un coureur pour maintenir l’allure dans la descente où 2 bretons sont sortis. Franchement je suis content, c’est bien que ce soit des bretons qui gagnent en Bretagne ; On m’avait parlé de Pierre (Thierry) qui fait 2. On m’a dit « ne lui laisse pas 10 mètres sinon tu le revois plus. » C’est une belle fin pour cette étape car le coureur qui était dans le même temps que moi au général s’est fait distancer. C’est la première fois de l’histoire de Tudor qu’on a un maillot à défendre comme cela et c’est inoubliable que ce soit pour moi comme leader ou pour les coéquipiers. J’ai 30 ans et je me souviens de chaque journée que j’ai passé à défendre un leader. »