Jakub Mareczko à la relance

Le sprinteur italien de la World Team Alpecin-Deceuninck s’impose avec l’équipe de développement sur cette 5ème étape.

Place aujourd’hui à une étape que l’on annonce de transition avant les deux derniers jours de course, dont plus particulièrement la journée de demain qui s’annonce décisive.

De nombreuses attaques émaillent la progression des coureurs et il faudra attendre près de 80 kilomètres pour qu’une échappée se forme. 4 coureurs prennent les devants. On retrouve les français Paul Magnier (Trinity Racing) et Adrien Lagrée (Sojasun Espoir ACNC), le britannique Toby Perry (EF Education-Nippo), et le belge Jelle Vermote (Circus-ReUz-Technord) qui est le mieux placé au classement général à 50 secondes du leader.

Mais alors que la Tudor et son leader Simon Pellaud s’arrêtent en tête de peloton satisfaire un besoin naturel, certains coureurs saisissent l’occasion pour lancer un contre et prennent rapidement 2 minutes d’avance. La manœuvre n’est clairement pas appréciée par la Tudor qui ramène de l’ordre en chassant le contre mais en laissant des forces durant 40 gros kilomètres.

Sur le circuit final de Louisfert, alors que le peloton mené notamment par la DSM et Alpecin Deceuninck se rapproche inexorablement des 4 échappés, Eddy Le Huitouze (Groupama FDJ) fait le saut à l’avant de la course et rejoint la tête de course.

Mais la pression du peloton est trop forte et à l’approche du dernier tour de circuit, le peloton croque les fuyards. Les trains se mettent en place, DSM d’un côté, Groupama FDJ de l’autre, CIC U Nantes ou Alpecin-Deceuninck en second rideau. La préparation du sprint est émaillée par une première chute à 2 kilomètres de l’arrivée qui met à terre 4 coureurs puis quelques centaines de mètres plus loin, une seconde grosse chute coupe littéralement le peloton en 2.

Ils ne sont plus qu’une petite vingtaine à se disputer la victoire au sprint. A 300 mètres de la ligne, Simon Dehairs fait l’effort pour Alpecin Deceuninck avec Jakub Mareczko dans sa roue. Les autres trains sont débordés et Mareczko vient s’adjuger l’étape au nez et à la barbe de son équipier qui prend la 2ème place. Noah Hobbs (Groupama FDJ) prend la dernière place du podium.

Jakub Mareczko, à court de forme depuis le début de saison, se relance ainsi et remporte une belle victoire qui lui permet de reprendre confiance en ses qualités de sprinteur. Aucun changement n’est à noter au classement général.

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TDB E5 - site - WEB 4-3 037 @ Gus Sev
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Réaction du vainqueur : Jakub Mareczko

« Je suis vraiment content du résultat. On a travaillé très dur toute la journée avec l’équipe pour arriver au sprint. Aujourd’hui tout s’est bien passé. C’est différent ici (par rapport au World Tour). C’était bien pour moi de venir ici c’est pour quoi on a décidé de faire le Tour de Bretagne. C’est un beau résultat. Pour la suite de la course, je me sens bien. On a bien préparé la course donc on verra au jour le jour. »

 

Réaction du leader : Simon Pellaud

« Il y a eu un geste antisportif assez impressionnant quand après 80kilomètres on s’est arrêté. On a laissé partir une échappée enfin. Je m’arrête pour pisser et ça relance derrière. Il y a 13 coureurs qui sont partis, il y avait peut-être 20 mecs dans le peloton quand ça se passe. J’ai trouvé ça vraiment mal fait. Le coureur qui va gagner le Tour de Bretagne de cette manière-là, c’est un petit coureur. Heureusement que les choses sont rentrées dans l’ordre. Mais je me suis rendu compte que j’avais pas vraiment de copains dans le peloton. Je pense qu’on va leur montrer demain, avec le coup qu’on m’a mis là. Demain c’est vraiment la grosse journée qui reste. Je l’avais dit qu’il était lourd ce maillot et pas facile à porter. On en a eu une preuve aujourd’hui. L’équipe a fait un boulot monstre. C’est incroyable tous les groupes qu’ils sont allés chercher. La manière dont on a pu rouler aujourd’hui, je pense qu’ils auront mal aux jambes. On a besoin d’une grosse nuit et d’y aller all-in demain parce que ça va être compliqué. »