LE BON NOUVEAU LEADER

Au terme de cette superbe 2ème étape, menée tambours battants, entre Missillac et La Chapelle-Bouëxic, Johan Le Bon (Dinan Sport Cycling) s’impose au sein d’un petit groupe et prend le maillot de leader.

154 kilomètres sont à couvrir en direction de l’Ille-et-Vilaine et ces kilomètres ne sont pas aussi plats que ceux de l’étape d’hier. Des coureurs tentent de sortir dès le départ mais le peloton surveille les attaquants comme le lait sur le feu après avoir échoué la veille face aux échappés.

Il faut environ 40 kilomètres avant qu’un premier groupe ne réussisse à prendre une avance digne de ce nom. Mathis le Berre (Côtes d’Armor-Marie Morin-U), Justin Wolf (Leopard Cycling), Christoffer Lisson (Riwal Cycling) et Mads Andersen (Coloquick) compte un peu plus de 2 minutes d’avance avant que la WB-Fybolia-Morbihan du leader Mickaël Guichard ne se mette à la planche pour maintenir l’écart dans des proportions raisonnables.

Les 4 coureurs s’entendent bien alors que les premières difficultés de cette étape s’annoncent aux environs du 100ème kilomètre. Les 2 classements du grimpeur rebattent les cartes et permettent à certains de sortir du peloton pour revenir à l’avant de la course tandis que d’autres, fatigués de leurs efforts lâchent prise à l’avant. C’est le cas de Mads Andersen et Justin Wolf qui rentrent dans le rang. Ewen Costiou, encore un costarmoricain, Lars Boven de la Jumbo Visma et James Whelan (Bridgelane) intègrent eux l’échappée.

Mais en haut de la côte de St Senoux, c’est un véritable coup de force qui est tenté par Le Berre et Costiou, sans doute peu enclins à emmener leurs compagnons d’échappés qu’ils ne trouvent pas assez actifs. Les deux costarmoricains sortent en deux temps et prennent 20, 30 puis 45 secondes d’avance sur le reste du groupe. Le peloton, secoué par des attaques, se rapproche également du groupe de contre. Il reste alors 55 kilomètres à couvrir et 20 kilomètres avant d’atteindre le circuit final.

Peu avant l’entrée du circuit, un mouvement dans le peloton propulse en contre un groupe conséquent emmené par 2 coureurs d’Euskaltel-Euskadi et 2 coureurs de la Riwal. Il y a du orange partout. Ils sont tout de même bien aidés par les autres coureurs sortis avec eux parmi lesquels on note la présence de Casper Van Uden (Development Team DSM) et Jensen Plowright (Groupama-FDJ), bien classés la veille.

Dans le dernier tour, alors que le trophée Baracchi des costarmoricains se termine. Johan Le Bon (Dinan Sport Cycling) et Alex Baudin (Swiss Racing Academy) sortent du peloton qui n’arrive pas à s’organiser suffisamment. Les deux français reviennent sur la tête de la course à 3 kilomètres de l’arrivée.

Après un court moment durant lequel il reprend son souffle, Johan Le Bon surprend tout le monde en faisant le coup du kilomètre et surgit sur la gauche de la chaussée. Il prend quelques longueurs le temps que les autres comprennent d’où vient ce coureur qu’ils n’avaient pas vu avec eux. Johan Le Bon résiste au retour des 2 meilleurs sprinteurs du groupe Jensen Plowright et Casper Van Uden.

Le peloton termine à un peu plus de vingt secondes et Johan Le Bon s’empare du maillot de leader pour 1 seconde devant Mathis Le Berre qui bénéficie des bonifications amassées durant la journée.

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Réaction du vainqueur, Johan Le Bon :

« Le groupe est sorti dans les bosses et on s’est fait avoir car je pensais que c’était une étape un peu plus cool, plus pour les sprinteurs. Malheureusement, il y avait beaucoup d’équipes représentées devant et derrière c’était toujours désorganisé à 2 tours de l’arrivée. J’ai donc j’ai mis une attaque pour rentrer devant. Je suis rentré avec un coureur de la Swiss Racing. On a fait l’effort et on est rentrés au bon moment. A 2-3 kilomètres je voyais que ça se regardait, personne ne voulait rouler. Je me suis dit « Allez je tente » et après j’ai géré mon effort dans la descente car les 400 derniers mètres étaient assez durs. Je suis super content, c’est formidable de gagner au Tour de Bretagne! C’est notre Tour de France pour nous bretons. C’est une course qu’on veut vraiment réussir. Gagner une étape c’est déjà course gagnée pour moi. Je ne me prends plus la tête et on verra au jour le jour. 1 seconde d’avance sur Mathis Le Berre, c’est rien. On se connait bien et on se respecte. C’est bien de prendre le maillot. C’est pas un super cadeau pour une course d’une semaine mais on va en profiter et essayer de le garder. »