TOUR DE BRETAGNENos actualités

RETAILLEAU, TAILLE PATRON

Le peloton, en carence de Tour de Bretagne depuis la dernière édition en 2019, s’est lancé à toute allure dans les rues du Cambout. Les premières attaques fusent à travers la forêt de Lanouée et ce sont 5 courageux qui arrivent à s’extirper du peloton sur des routes bosselées aux confins des Côtes d’Armor et du Morbihan.
Il y parmi ces courageux, deux français, Louis Coqueret de Leopard et Lomig Le Clec’h de WB-Fybolia-Locminé. Mais aussi le néozélandais Ethan Batt (Blackspoke), le britannique Oscar Onley (Development Team DSM), et le suédois Kim Magnusson de l’équipe Riwal. Les fuyards engrangent les secondes pour compter une avance maximale de 4 minutes et 30 secondes sur un peloton majoritairement contrôlé par l’équipe Bike Aid qui nourrit de grosses ambitions avec Justin Wolfe ou Julian Lino. Louis Coqueret engrange les points du Meilleur Grimpeur tandis qu’Oscar Onley prend le meilleur sur les sprints intermédiaires.
Se dresse alors sous les roues des coureurs le fameux Mûr de Bretagne. C’est alors le début de la grande bataille lancée par le Team Arkéa-Samsic après quelques escamourches des coureurs de WB-Fybolia-Locminé, très actifs tout au long de la journée. Alan Riou, Anthony Delaplace, et Mathis Le Berre mettent alors un grand coup dans la fourmilière et forment un nouveau groupe en contre-attaque accompagné d’une grosse quinzaine de coureurs, dont des favoris du général, Nick Van Der Lijke (Riwal), Jan Maas (Leopard, Johan Le Bon (DInan), ou encore Thibaut Ferrasse (B&B Hotels). A noter aussi la présence des crossmen du Team Legendre Steve Chainel et Antoine Huby, local de l’étape.
Le peloton explose et perd rapidement une minute sur ce groupe qui aborde alors les 4 tours du rugueux circuit final d’Allineuc. Les attaques, notamment des équipiers d’Anthony Delaplace, sont incessantes. Il faut faire lâcher un maximum de monde pour limiter les coureurs à surveiller et éviter toute mauvaise surprise. Les vallons usent les jambes et permettent aux échappés de se mettre définitivement hors de portée d’un peloton qui n’arrive pas à suffisamment s’organiser. Les Kern Pharma et Androni n’ont personne dans le bon coup mais ne sont pas en mesure de revenir.
L’échappée explose à moins de 12 kms du terme et ce sont 9 coureurs qui se présentent pour la victoire dans la dernière ligne droite. Un maillot ciel et blanc surgit du dernier virage en tête. Il s’agit de Valentin Retailleau (AG2R-Citroën U23), champion de France espoirs, qui parvient à maintenir Thibaut Ferrasse à hauteur de son pédalier. Nick Van Der Lijke prend la troisième place.
En profitant parfaitement du travail des Arkéa-Samsic, Valentin Retailleau s’impose dans un sprint en petit comité. Il valide ainsi sa progression entrevue cet été sur le Tour d’Allemagne en tant que stagiaire pour l’équipe World Tour AG2R-Citroën.
Le général est déjà bien éclairci après cette difficile étape puisque seuls 11 coureurs se tiennent en une trentaine de secondes, tandis que le peloton compte déjà plus de 2 minutes de retard.

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